En vérité je vous le dis
Et tant pis si cela dérange
Un jour viendra en paradis
Où nous foutrons le cul des anges
Sur un lit de fleurs d’églantier
J’en bave au blond du bénitier
La vie est éternelle
Quand nos sexes s’en mêlent
J’ai vu ces choses en esprit
Entendez-vous humains humaines
Je me suis sentie le con pris
Et du grand train que l’on y mène
L’âme ensuiffée de jus vermeil
Je fus tirée de mon sommeil
Vienne l’ondée charnelle
Des baises à la pelle
Nul besoin de vivre à demi
Chaste et rasant les murs du monde
Bien à l’inverse il est permis
De s’exercer foutant des bondes
S’empalant sur le bout des pieux
Lesquels en rendent gloire à Dieu
L’amour a deux mamelles
Et des fesses jumelles
Les gens seuls ça n’existe pas
En l’éden aperçu en rêve
Chacun baise maman papa
Mémé s’encule aussi sans trêve
Je vous le dis en vérité
Hier soir j’ai pas bu que du thé
Vision du paradis
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)
Commentaires
Vous avez des extases, gente Bella ? Attention, ça commence parfois dans la joie luxurieuse et ça finit au fond d'un couvent avec la dévotion pleurnicharde, le pain sec, l'eau saumâtre, le cilice et la discipline qui blesse la chair sans la réjouir.
Sans la réjouir? Crotte! Moi qui me félicitais d'avoir retrouvé la foi... :(
Voilà un poème tout en joie... et même les anges sont de la partie,
Quand à la chute, c'est presque un aveu : faute avouée ... :)
En même temps, c'est vrai: le paradis, si c'est pour juste écouter les emplumés chanter des cantiques, j'ai moyen envie d'y aller...
Les emplumés ?! Rhoo je crains que nous soyons contraints de plaider ta cause là-haut, le moment venu... pas trop tôt hein ;)
Non, pas tout de suite, j'ai l'intention de taquiner encore un peu les prudes et les curés ici-bas. Sur Iceteapêche, un illuminé m'a qualifiée (sans rire) de sorcière... :D
Taquiner l'ablette des prudes et le goujon des curés ?
Je ne suis pas sorcier, hélas ! mais je m'enivre aux liqueurs sourcières.