Qui usait d’elle abusait d’elle
Il en allait ainsi d’Odile
Fille soumise enfant docile
À son devoir toujours fidèle
Kiffant les défis difficiles
Sans cesse il fallait la forcer
Se montrer sévère et précis
Lui dire ouvre-toi lèche ici
Elle avait le corps empressé
Et tant pis pour les indécis
Rien n’était suffisamment sale
Pour que le refusât Odile
Aucun trop fou trop imbécile
Dont elle ne se vît vassale
Bête aimante et chienne docile
Elle mourut d’avoir poussé
Beaucoup trop loin ce jeu sexy
À s’offrir ainsi sans merci
Sans en avoir jamais assez
Mais le banquet fut réussi
Sans merci
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Commentaires
Beaucoup de rythme dans celui-ci. J'apprécie ! Les verticaliseurs de faits divers devraient en prendre de la graine.
Qu'est-ce que tu entends par "verticalisateur" ?
Les gars qui découpent un fait divers banal en vers libres pour en faire un soi-disant poème. Exemple :
J'ai découpé
un banal fait divers
en vers
libres
pour en faire
un magnifique
poème.
Mais oui, j'ai remarqué ça ! C'est une partie du problème que j'ai avec le vers libre : j'ai toujours l'impression de découper arbitrairement un truc qui n'aurait pas grand intérêt. Les rimes et le vers plus ou moins classique en général obligent à travailler la phrase, et il en sort parfois des choses...
Bises à toi, Eric.