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Blason

Catégories : Octosyllabes (8)

Guivre rampant sur champ de gueule
Foulant pressant mon pont-levis
Beau sire ou prince inassouvi
Entrez où la lance entre seule
 
De votre écu vous déchargeant
Que celiez-vous si êtes noble
Sous votre pourpoint de sinople
Ce formidable pal d'argent
 
Levrette éployée à la fasce
Vous mande sitôt l'épingler
En croupe ou à l'écartelé
Dessus votre tableau de chasse
 
Ô plain azur vous me montez
Me remplissant de joie équestre
N'allez à dextre ni senestre
Ains en l'abîme pimenté
 

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Commentaires

  • Ceci n'aurait pas déplu à Théophile de Viau.

  • Ah ? Je ne connais pas encore ce Théophile, mais je vais m'intéresser à lui. ;)

  • Pour le plaisir, même si ce n'est pas un blason :

    Phylis, tout est foutu, je meurs de la vérole,
    Elle exerce sur moi sa dernière rigueur :
    Mon vit baisse la tête et n'a point de vigueur.
    Un ulcère puant a gâté ma parole.

    J'ai sué trente jours, j'ai vomi de la colle,
    Jamais de si grands maux n'eurent tant de longueur,
    L'esprit le plus constant fût mort à ma langueur,
    Et mon affliction n'a rien qui la console.

    Mes amis plus secrets ne m'osent approcher,
    Moi-même, en cet état, je ne m'ose toucher :
    Phylis le mal me vient de vous avoir... foutue.

    Mon Dieu, je me repens d'avoir si mal vécu :
    Et si votre courroux à ce coup ne me tue,
    Je fais vœu désormais de ne foutre qu'en cul.

  • Rhaaaaa ! il est bien, Théophile ! Merci parrain.

  • J'aime bien Théo de Giraud, un écrivain Gelbe, entarteur, antinataliste, qui écrit des poèmes érotiques et qui lit sur scène en se foutant à poil. Il finit la pine à l'air. Bande-t-il ? Se branle-t-il ? Hé, je sais pas tout, gente dame !

  • Jamais entendu parler mais c'est dommage : il a l'air cool, ce mec. :D

  • Théophile de Giraud est un bon pote, nous faisions partie de la troupe de la Belgique Sauvage. Il lisait sur scène son "Manifeste pour le droit à la nudité et à la sexualité dans l’espace public" publié jadis par mes soins et irrémédiablement épuisé. Il terminait sobrement nu, sans plus.
    D'autres de ses publications :
    Cent haïkus nécromantiques
    L’art de guillotiner les procréateurs (manifeste antinataliste)
    De l’impertinence de procréer
    Diogenèses
    Aphorismaire à l’usage des futurs familicides
    La grande supercherie chrétienne (De l’oubli que le christianisme des origines était un antinatalisme)
    Les deux derniers sont toujours disponibles chez Maëltrom et chez Cactus Inébranlables, des éditeurs belges, comme il se doit.

  • Merci beaucoup pour ce complet complément d'info, Eric. TdG est définitivement un mec fréquentable !

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