À celle qui me tendit sa fente la première
Je dédie ces quelques vers ce poème bancal
Nous n’avions que peu de science en cet âge scolaire
Mais nous sentions attirées par le troublant mystère
D’un graffiti entrevu disant Plaisir buccal
C’est peut-être s’embrasser émis-je rougissante
Et baisant nos bouches nous eûmes un rire aigu
Tapies au fond du jardin sous une vieille tente
L’été nous brûlait le sang et sans être savantes
Nous comprîmes que ce bécot n’était qu’un début
Trop chaud dit ma camarade en retirant sa robe
Boulotte et rose elle avait les seins presque formés
Je dus en téter les bouts comme un œuf que l’on gobe
Honteuse mais pas question qu’aucune se dérobe
De la maison des voix lointaines nous parvenaient
À mon tour je me dévêtis et donnai à Laure
Mon nombril rempli de sueur à lécher gentiment
Gâterie qu’encore aujourd’hui je l’avoue j’adore
Mon amie se plaignit d’y trouver un goût de chlore
Et de plus belle but à mon ventre frissonnant
Puis feignant la bouderie et se voulant cruelle
Elle désigna le lieu de suprême impudeur
Désireuse de prouver que je n’étais pas celle
Qui avait le moins de cran je m’étendis sur elle
Et posai les lèvres sur ce fil et ces moiteurs
Je ne sus que l’embrasser à l’abord indécise
Nos souffles se confondaient lentement s’élevaient
Je respirais son pipi multipliant les bises
Enfin écartant les pans pour assurer ma prise
Je dardai un bout de langue et nous avions trouvé
Quelqu’un lança nos prénoms du haut de la terrasse
Rhabillées nous courûmes déguster du gâteau
J’en voulus peu préférant conserver à la place
Les saveurs du con de Laure ô fuyantes hélas
Mais je savais que nous le referions très bientôt
Cette odelette est pour toi et pour ta bébé chatte
Qui donna le coup d’envoi Laure à ma libido
Nos cons ne sont désormais que de vieilles savates
Mais je n’ai pas oublié la douceur écarlate
De celle qui la première eut pour moi ce cadeau
Tridécasyllabes (13)
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Plaisir buccal
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