Post mortem (26/04/2023)

Ne peut-on m’empailler pour me baiser plus tard ?
À défaut conservez dans la myrrhe et les nards :

Mes mains en dévotion pour vous branler la pique,
Ma figue à enconner aux heures priapiques,
Mon œil bleu pour s’éjouir de vos ébats cochons,
Mes gros seins façon pouf, coussin ou polochon,
Ma rondelle à forcer pour vous tailler la plume,
Ma gorge tout entière attendant qu’on l’irrume,
Ma langue tant habile à lécher vos miellats,
Mes cheveux pour enfouir vos visages lilas
À l’instant d’éprouver la volupté dernière
Dans celle ou celui qui vous ouvre ses arrières…

Reste-t-il un morceau de moi pouvant servir,
Dont vous saurez, fripons, tirer quelque plaisir ?

Voici : dans mon tibia taillez une canule
Afin qu’en sa culée brune l’ancien amant
Me remette en mémoire à de certains moments ;
C’est là mon dernier vœu, mon legs, mon testament.
Qu’on empale celui réclamant qu’on l’annule !

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