Au beurre et au persil (22/04/2023)

Silure ô poisson-chatte ouverte entre deux eaux
Sa gaule était l’appât où tu mordis avide
Puis devint le couteau qui te fend qui te vide
Voici ton cœur en sang tes tripes dans un seau
Tu t’attaquas silure à un trop beau morceau

Foutue ta gueule aspire un reste de vie pure
Tes ouïes anéanties rouges sous les assauts
Regrettent la fraîcheur et la paix du ruisseau
Où tu nageais naguère encore à toute allure
Libre et redoutant l’homme avec raison silure

C’en est fini de ton innocence à présent
Toi qui as refusé d’user de tes épines
Qui t’es précipitée folle ! sur cette pine
Silure ô poisson-chatte ô proie qu’on va baisant
Au beurre et au persil tu n’avais pas seize ans

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