Sous l’œil de Vénus (18/03/2023)

Ô louve à m’allaiter tu vois mes envies s’ouvrent
      À des peut-être immensément
Du marécage obscur montent des rêves fauves
      Où nos filles iront s’aimant

À sucer le désir de tant d’années couillonnes
      De siècles brutaux et banals
Je dresserai des Rome et d’ocre Babylone
      Dans ce désert de l’animal

Nous remplirons de cris tous les jardins du sexe
      Du stupre on fera des autels
Nous tes petits de lait dessinerons les fresques
      Roses d’iridescents bordels

Allaite-moi le sang la bouche et rends-moi folle
      Déverse en moi le blanc venin
Je bois aux infinis qu’une sombre aréole
      Floute au bronze des lendemains

Ô louve louve oublie que je suis née femelle
      Mère et bourreau de Romulus
Que ta langue lécheuse entre nos poils s’emmêle
      Sous l’œil caressant de Vénus

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