Souvenir lancinant (03/02/2023)

D’où vient ce goût de sexe errant la nuit
À qui ce con qui se soulève et miaule
Est-ce ton souvenir dans cette piaule
      Qui me poursuit

La soie me gonfle et j’implore une bite
Pour me punir de ne pas t’oublier
J’aimais ta gueule âpre de sanglier
      Fouissant son gîte

Comment vivre depuis que nos deux corps
Ne se broient plus sur ces tapis de laine
Je ne dors plus sans m’être à perdre haleine
      Branlée d’abord

Même parti je reste ton esclave
Quelle loi, quel interdit ai-je enfreint
Pour que ce cri — mon cri — monte sans frein
      De tant d’octaves

Dormir enfin pour cesser de gémir
Pour assécher les débords de ma fente
Dormir, mourir — que mes failles s’inventent
      D’autres désirs

Mon cul te rêvera avant l’aurore
Mouillant sans honte ô profond comme un puits
D’où vient ce goût de sexe chaque nuit
       Qui rôde encore

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