Charade nocturne (20/05/2022)
Ah ! sucer des poivrots sur un parking obscur !...
Ah ! regarder danser (à genoux, bouche ouverte)
Leur dard déjà debout, déjà gros, déjà dur
Captant d'on ne sait où une luisance verte !
Mon premier me l'enfourne en bavant quelque peu
Autour de moi le cercle aussitôt se referme
L'amoureux sent le vin, s'agrippe à mes cheveux
Et jute en un clin d'œil le soupçon d'une larme
Mon second prend son tour, c'est un garçon pressé
Quoiqu'il reste longtemps à m'empaler la gorge
On bavarde et on rit, mes seins sont caressés
Impavide il me fend, ardent comme une forge
Mon troisième... ô l'infect ! mais j'ai le fond du bec
Par bonheur tapissé d'une couche de crème
Je ne l'avalerai qu'après le dernier mec
Et le voici, d'ailleurs : gras serpent, ventre blême
Celui-là me fait mal, je suis folle, c'est sûr
Même si j'aime ça, je ne fais plus la fière
Ah ! sucer des poivrots sur un parking obscur !...
Mon tout est le soleil dans mon abricot mûr
Quand tu me baiseras sur la banquette arrière
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