Le bonheur premier d’aimer (24/12/2025)
Tes seins
à la dérive
sucres d’orge me bousculant les yeux
cimes renversantes
du toujours vif désir liquide
et du frisson
L’arche de tes seins
leur arc
leur flèche qui se retourne
au sein de ma plaie de toi
Tes seins secret d’ancrage
fard et phare aveuglants
bruns phallus
doublement magmatiques
au centre de leur écorce de sang translucide
Tes seins caracolants
nerveux
cabrés plus vite que ma main
qui s’empêtre de chevelures
Tes beaux seins de muscle
ambrés de soleil
bouillonnant leur tendresse infinie
tendant leur parfum tiède
aux rêves ronds
dont mes lèvres se pétrifient
Tes seins aspirant à ma bouche
tétant ma salive
trésor qui m’engloutit
me noie
dans le bonheur premier d’aimer
évidant le sommeil
Lave de tes seins
qui nous simule une mort douce
framboises d’outre-hiver
où je t’érode en soupirs florissants
Tes seins d’eau
lustrale
réveillant la chaleur
de mes fonds baptismaux
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