Rêves femelles (16/12/2025)

Voiles de poils ceints des sirènes
Sillages de mouille où se traînent
Leurs hanches de rut écumant
À travers l’algue ô tout s’emmêle
En ces poisseux rêves femelles
Depuis que je n’ai plus d’amant

Au ventre lisse et hypocrite
Des falaises le blanc s’effrite
Et mes nuits forgent des trous d’eau
Où nagent de perverses filles
Qui m’attrapent par la cheville
Depuis qu’il est parti trop tôt

Cheveux vos voluptés m’étouffent
Mes doigts se perdent dans les touffes
Liquide est l’aube au fond du drap
Les pieuvres rôdeuses étravent
De caresses ma chair épave
Depuis qu’il n’est plus dans mes bras

Faut-il que défaite je cède
À ces sirènes qui m’obsèdent
Au rire aigu à l’œil dément
Ô ventre nu je me fissure
Mais suce pourtant leurs eaux sures
Depuis que je n’ai plus d’amant

06:09 | Lien permanent | Commentaires (0)