Ça manque de vent (16/11/2023)

Fendue comme un compas,
Je m’élance à grands pas,
Ivre parmi des mâles
Ne me soupçonnant pas

La chaleur animale,
Goule phénoménale,
Qu’il suffirait d’un rien
Pour que l’un d’eux inhale.

Bave donc, ô vaurien,
Dont le poil aérien,
Sous ma jupe en corolle,
Dresse le nez aux chiens.

Fendue, je les affole
À rôder là, frivole,
Espérant ardemment
Que mes habits s’envolent…

Mais ça manque de vent,
Et aucun poursuivant
N’arrive et démaillote
Mon clandestin évent.

À quoi bon, jolie sotte,
Oublier ta culotte
Si, tes tendres appâts
Pourtant nus sous la cotte,

Fendue comme un compas,
Tu t’ouvres à grands pas
La foule indifférente
Qui ne te baise pas ?

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