Hommage d'un mâle (04/07/2022)

A chantonner tendrement, d'une voix de fausset (castrats bienvenus)

Madame, je me prosterne,
Implorant vos beaux orteils
D'introduire en le sérail
Le ver, le chien vil et terne
Qui ose, la queue en berne,
Souhaiter d'être votre boy.

Sur l'autel de vos licences
J'abolis mon triste égo ;
Si les hommes sont égaux,
La femme est d'une autre essence :
Une déesse en substance
Dont je serai le Lego.

Je sais faire le poirier
Tout nu, le porc aux amandes,
Bander dur et sur commande,
Prendre un gros plug dans l'œillet,
Lécher tout, même les pieds,
Et, bien sûr, j'en redemande.

Laissez-moi, de vos soumis,
Devenir le plus commode ;
Que vos mains rudes me rodent ;
Changez mon odieux goumi
Et ma personne en fourmi
Aimant les coups et les godes.

Quoiqu'à vrai dire novice,
Inconnu dans le milieu,
Je ferai miens de mon mieux
Vos jeux cruels, vos caprices,
Vos luxures et vos vices —
Tout cela d'un cœur joyeux.

Sous le joug de vos fantasmes,
Ecrasé d'autorité,
Je plierai ma nudité
A vous offrir et le spasme
Et — j'y aspire ! — l'orgasme
Que cent fois vous méritez.

Par-dessus tout, je vous aime,
Révère vos yeux saphir,
Vos plus secrets élixirs,
Vos crocs effilés de gemme !
Votre voix comme un poème —
O l'entendre m'agonir !

      En aparté :
Qu'elle dise non, je file
A quatre pattes, serein,
Frétillant de l'arrière-train,
M'offrir à Madame Odile,
Qui sera moins difficile
Et moins chère, nom d'un chien !

 

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